2006/02/17

Je suis révoltée!


Bon, perdant un peu mon temps ce soir, j'ai décidé d'entreprendre une revue de l'actualité (personnelle, là, je n'avais pas l'intention d'en faire part à qui que ce soit). Après avoir lu un article trouvé sur le site du journal Le Monde, par contre, je n'ai pas pu m'empêcher de sauter!

Voici donc:
Mexique: le parquet écarte la thèse du tueur en série à Ciudad Juarez
AFP 17.02.06 | 23h32
Le parquet spécial chargé d'enquêter sur les centaines de meurtres de femmes au Mexique, notamment à Ciudad Juarez (nord), a écarté vendredi la thèse du tueur en série pour expliquer les homicides.

"Nous n'avons pas trouvé de preuve attestant qu'il s'agit de meurtres en série (...), les meurtres ont été commis dans leur grande majorité par des personnes proches des victimes ou de l'entourage familial", a souligné le sous-procureur Mario Alvarez.

D'après l'organisation de défense des droits de l'Homme Amnesty International, plus de 400 femmes (379 selon le rapport du parquet spécial) ont été mystérieusement assassinées depuis 1993. Les jeunnes femmes - les cheveux longs, brunes et le teint mat dans la plupart des cas - ont été retrouvées violées et mutilées.

Les meurtriers sont "leurs compagnons, leurs époux, leurs collègues, ou des gangs qui pulullent autour de Ciudad Juarez dans une impunité totale", a estimé le sous-procureur.

Amnesty International se dit toujours préoccupée par les assassinats de femmes dans la région de Ciudad Juarez et dénonce l'impunité dont jouissent les meurtriers.

Les principales ONG engagées dans la protection des femmes de Ciudad Juarez se sont dites "indignées" et ont qualifié de "honteux" les propos tenus par Mario Alvarez Ledesma.

Caraveo Vallina, qui dirige un collectif de mères de victimes, affirme qu'il "existe un silence suspect dans le cas des mortes de Juarez". Elle rappelle que dans deux cas, les corps de 7 et 8 jeunes femmes sauvagement assassinées ont été découverts au même endroit.

"Avec ces déclarations, l'impunité sur les meurtres en série ou sexuels reste de mise", dénonce Esther Chavez, directrice de l'ONG Casa Amiga.

(fin de l'article)
Vraiment! Je suis révoltée! Comment est-ce possible, avec toutes les ressemblances entre les corps des victimes, le fait qu'on retrouve plusieurs de ces corps au même endroit, que les autorités de Ciudad Juarez aient le culot d'affirmer que cela pourrait être le résultat de violence intervenant au sein de la famille?! Certes, Ciudad Juarez, comme toutes villes du monde, n'est pas exempt de violence conjugale. Néanmoins, il est impossible que ces meurtres soient tous le résultat de violence conjugale. Il y a impunité dans cette ville du nord du Mexique. Et il y a complicité. C'est dégoûtant.